2      Mitterrand, une des pires droites

 

Pétainiste et résistant de la dernière pluie  
Sous le titre « Les insulteurs du parti des fusillés », on lisait le 14 novembre 1948, dans l'éditorial de l'Humanité Dimanche, organe central du PCF, un portrait de F. Mitterrand alors secrétaire d'état chargé de l'information : « A ce titre, il est principalement chargé de la diffusion des mensonges. Ce sous ministre aux airs de jeune premier fut l’un des premiers vichystes de France ce qui lui valut de figurer dans la liste des dignitaires de la Francisque avec la rubrique suivante : « Mitterrand François Maurice, né le 26 octobre 1916 à Jarnac Charentes, 20 rue Nationale à Vichy. »

« L’attribution de la Francisque était subordonnée à l’engagement suivant : Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre. » « M. Mitterrand n’est pas un parjure : fidèle à son serment il est toujours dans la tradition vichyste. » 

F. Mitterrand s’engage là dans la traîtrise, soit il continuera à trahir le pays soit il reniera son don de sa personne à Pétain. Le PCF n’a jamais publié de rectificatif.

C’est le passé de Georges Marchais qui explique son allégeance à l’ex-collaborateur F. Mitterrand quand on sait qu’il travailla lui-même au STO en Allemagne nazie et qu’aucun tribunal ne l’a jamais blanchi de l’accusation d’avoir été volontaire…

Sous le régime de Vichy, F. Mitterrand travaille de janvier à avril 1942 à la Légion française des combattants et des volontaires de la Révolution nationale en tant que contractuel, puis au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre.

Il publie en décembre, un article, Pèlerinage en Thuringe, sur sa captivité dans le périodique doctrinal du régime France, revue de l'État nouveau, n° 5, texte qui ne fait pas allusion à P. Pétain ou à la Révolution nationale, mais qui vaut à F. Mitterrand de voir son nom figurer à côté de celui du maréchal dans le sommaire. Cette revue vichyssoise était dirigée par un criminel traitre à la patrie, le milicien Gabriel Jante, futur membre de l’OAS.

À la même époque, F. Mitterrand ne fait pas mystère de son admiration pour le Maréchal Pétain. Il écrit ainsi à sa sœur, le 13 mars 1942 : « J'ai vu le maréchal au théâtre [...] il est magnifique d'allure, son visage est celui d'une statue de marbre. » Dans une lettre du 22 avril 1942, il avoue encore n'être pas particulièrement inquiet du retour aux affaires, intervenu quelques jours auparavant, de Pierre Laval qui doit selon lui faire ses preuves, mais il condamne la fonctionnarisation de la LFC, Légion française des combattants, lui préférant le modèle du SOL, Service d'ordre légionnaire, mis en place par Joseph Darnand.

Pourtant, dès le printemps 1942, il sent le vent tourner sous l'influence d'anciens évadés, Jean Roussel, Max Varenne, Guy Fric. En avril, il provoque, avec Guy Fric, un chahut lors d'une réunion publique du savant Georges Claude, un ardent collaborateur. À partir de la mi-1942, il fournit de faux papiers pour faciliter des évasions de prisonniers en Allemagne. En septembre, il prend contact avec la France libre, mais les relations personnelles avec Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, sont exécrables.

Le 15 octobre 1942, François Mitterrand est reçu par le Maréchal Pétain avec plusieurs responsables du Comité d'entraide aux prisonniers rapatriés de l'Allier.

Fin 1942, il retrouve un ami d'avant-guerre, Pierre Guillain de Bénouville, résistant lié à Combat et au noyautage des administrations publiques.

1943, François Mitterrand démissionne du Commissariat en janvier 1943 après le remplacement de Maurice Pinot, un vichysto-résistant, par André Masson un partisan de la collaboration. Il conserve cependant un poste à la tête des centres d'entraides.

Mais au printemps, parrainé par deux membres de La Cagoule d’extrême droite, Gabriel Jeantet et Simon Arbellot, il est décoré de la francisque.

F. Mitterrand a été membre de cette Cagoule, mouvement de tendance fasciste antisémite et anti-républicain, en 1935.

Sous-secrétaire d'État aux anciens combattants en 1942, il a été décoré de cette Francisque sur sa demande écrite d'avril 1942. L'ordre de la Francisque est une décoration attribuée en tant que marque spéciale d'estime du maréchal Pétain par le gouvernement de Vichy en 1943. Valorisante et honorifique, il fallait la demander, contrairement à l'ordre de la Légion d'Honneur, et se faire parrainer.

Mitterrand a prétendu avoir été résistant. Effectivement, sentant le vent tourner après la victoire de Stalingrad, il comprend qu’il faut changer son fusil d’épaule. Il s’est alors réservé de discrètes complicités pour justifier une activité dans la Résistance et a eu tout le loisir de soigner ultérieurement cet aspect de sa biographie afin de donner le change. Dire qu’il n’a pas refusé la Francisque pour ne pas éveiller les soupçons, c’est cacher qu’il fallait être parrainé par des collaborateurs et qu’il fallait l’avoir demandée et méritée.

Dans une interview à L’expansion, F. Mitterrand prétendit avoir fabriqué de faux papiers pour « aider des prisonniers de guerre évadés » mais il fut contraint de reconnaître qu’il ne l’avait pas fait « pour la Résistance ».


De tous les paniers à crabes

F. Mitterrand fut présent dans toutes les combines réactionnaires de la 4ème République.

En 1947, il est ministre de Paul Ramadier qui de concert avec la CIA organise la répression des ouvriers. Ses compères d’alors se nommaient Edouard Depreux, Jules Moch, Robert Lacoste, Georges Bidault, des « socialistes » et un MRP futur OAS.

Puis c’est le passage au gouvernement de Robert Schuman.

La même année, en sa qualité de ministre des anciens combattants, il révoque et licencie 23 % des agents de son ministère pour fait de grèves.

En 1949, F. Mitterrand retrouve un portefeuille dans le gouvernement Queuille aux côtés de charmants personnages : Robert Lacoste qui favorisa la pratique généralisée de la torture en Algérie, Daniel Meyer, Pierre Pflimlin, Antoine Pinay et Raymond Marcelin qui faisait déjà ses premières armes au ministère de l’Intérieur comme adjoint de Jules Moch. Que du beau monde !

Ce gouvernement réprime par la violence les grandes grèves de la fin 1948 : 1041 arrestations, 300 condamnations, 1800 licenciements dans les seules Houillères du Pas de Calais…

En 1959, F. Mitterrand est ministre de la « France d’Outre-Mer », tout un programme… du gouvernement de René Pleven avec Mollet, Deferre, Pflimlin, Edgar Faure et Pinay.

À nouveau il est ministre du gouvernement de Queuille et en 1952 il entre dans le gouvernement Faure avec Pinay et Raymond Marcellin…

Rebelote en 1954 dans le gouvernement Laniel aux côtés des gaullistes cette fois.

En 1954 il entre au gouvernement Mendès avec Edgar Faure et Jacques Chaban-Delmas.

En 1956 il est du Front Républicain avec Chaban, Guy Mollet et Pierre Mendès France.

Ministre de l’intérieur de Guy Mollet en 1956, il pousse à l’expédition franco-britannique contre l’Égypte.

 

Assassin, « tonton flingueur » de l’indépendance algérienne

À l’égal des colonialistes les plus forcenés il est l’un des instigateurs de l’oppression sanglante du peuple algérien. Il proclame « La seule négociation c’est la guerre » et « L’Algérie c’est la France ». Garde des Sceaux pendant la Bataille d'Alger, il organise les bandes de barbouzes, ce qu'il niera. C’est lui aussi qui a présidé au fonctionnement de la guillotine à cette époque.

Devenu ministre de la « Justice », il porte la responsabilité directe ou indirecte de la torture et de la mort de plusieurs dizaines de militants, au moins soixante connus, de l’indépendance algérienne. Il active l’exécution de Fernand Iveton militant communiste algérien, passé au FLN, arrêté, torturé et guillotiné avec deux de ses camarades en vertu des pouvoirs « spéciaux » accordés au gouvernement Guy Mollet avec l’appui des parlementaires communistes !

Reprenons seulement un communiqué de l’AFP par Myriam Chaplain Riou : « Quand le garde des Sceaux François Mitterrand quitte son ministère en mai 1957, en pleine guerre d'Algérie, 45 nationalistes ont été guillotinés » François Malye et Benjamin Stora dévoilent dans un livre choc un pan obscur de la vie du président qui abolira la peine capitale en 1981. Cet ouvrage, « F. Mitterrand et la guerre d'Algérie » (Calmann-Lévy) est l'aboutissement d'une enquête de deux ans. Nous avons épluché minutieusement de très nombreuses archives, dont quelque 400 pages de comptes rendus des séances du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de l'époque, celles du ministère de la Justice ou encore de l'Office universitaire de recherches socialistes et découvert des documents inédits », explique l'historien Benjamin Stora, spécialiste de l'Algérie.

Révélation de ce livre, co-écrit avec François Malye, grand reporter au Point : « Pendant seize mois le ministre de la Justice du gouvernement socialiste de Guy Mollet a laissé sans broncher couper les têtes des nationalistes algériens, qu'ils aient ou non du sang sur les mains. », « Les dossiers sont préparés à la Chancellerie. Et le garde des Sceaux, Mitterrand vice-président du CSM, s'oppose à 80 % des recours en grâce. ».


L’affaire de l’Observatoire

En 1959, en voyou politique, F. Mitterrand organise, avec un ami d’extrême droite, le fameux auto- « attentat de l’Observatoire » dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique et de la gauche comme leader de la lutte contre l’extrême droite ! Sept ans plus tard, la loi d'amnistie initiée par le « gouvernement Pompidou » en 1966 permet de clore les poursuites. La justice conclut également la plainte initiale de F. Mitterrand par un non-lieu. Après avoir perdu en appel, il se pourvoit en cassation puis se désiste, la Justice le condamnant simplement aux frais et dépens. Robert Pesquet et Abel Dahuron obtiennent un non-lieu pour la tentative d'attentat, ce qui revient à reconnaitre que l'attentat était simulé avec la complicité du sénateur F. Mitterrand. L'amnistie se déroule dans un climat tendu entre F. Mitterrand et plusieurs de ses adversaires à droite, notamment Michel Debré, ancien premier ministre. Le jour du vote de sa levée d'immunité, F. Mitterrand tente un coup de bluff et menace de rendre publics des documents qui, selon lui, impliqueraient M. Debré dans l'attentat au bazooka de 1957 contre le général Salan. F. Mitterrand était alors ministre de l'Intérieur.

 

Pour les observateurs politiques, cette haine réciproque et ces affaires sont la raison pour laquelle les gaullistes n'ont finalement pas souhaité exploiter cette affaire qui a considérablement affaibli F. Mitterrand jusqu'en 1964 au moins et pendant l’élection de 1965. Le gaulliste Pierre Lefranc écrit pour sa part que c'est la répulsion de de Gaulle pour les attaques ad hominem, manquant de grandeur, qui explique la non-exploitation de l'affaire au détriment de F. Mitterrand.

Cinquiémiste, monarchiste : cour, affaires, intrigues, trahisons, morts

F. Mitterrand prend le PS par la gauche pour s’amadouer le Ceres et contrer Michel Rocard. Le « Hollande du Bourget » et sa petite phrase « notre ennemi c’est la finance » est du petit lait à côté du « celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. ». Farouche anti-communiste de droite, mais sans scrupules et sans morale, il s’associe pourtant au PCF pour prendre le pouvoir. Là F. Mitterrand s’assoit sur son excellent pamphlet anti gaulliste, « Le coup d’État permanent », et perpétue la monarchie présidentialiste réactionnaire de la 5ème République et ses mœurs de cour.

Après avoir été l’un de ceux qui l’a le plus utilisée, il supprime la peine de mort quasiment plus appliquée, mais le sort dans les prisons s’aggrave et le nombre de suicides augmente…

En matière européenne, il refuse un cercle fédéral ce qui donnera un élargissement sans noyau dur et les difficultés à suivre jusqu’à nos jours.

Sur le plan culturel, il bénéficie de la modernité de Jack Lang qui éclaire un peu son règne mais il en tire surtout des faits du prince parisiens à sa gloire.

Il abandonne en rase campagne la loi Savary qui aurait pu enfin laisser une trace de gauche.

Il fait financer le PS par des pratiques frauduleuses, affaires Urba Graco, et de multiples autres.

Piètre en économie. F. Mitterrand se rallie en 1983 à l’économie de marché préconisée par Fabius et Rocard. Mais autant ce dernier s’en tient à une exigence éthique dans la lignée de Pierre Mendès France, autant F. Mitterrand est un manœuvrier sans scrupules qui fricote, entre autres, avec Bernard Tapie et Sylvio Berlusconi à qui il cède la chaîne de télévision française TV5. Il protège Bernard Tapie et l'élève au rang de ministre. Avec lui le nombre des chômeurs en France augmente fortement passant d'un million en mai 1981 à 3 millions en 1983. Incapable de partager le travail et de mettre en place un Revenu Citoyen il assène : « Face au chômage on a tout essayé. » Michel Rocard est précis : « Mitterrand est un vrai homme de droite. »     
De 1981 à 1988 la part distribuée au travail dans la valeur ajoutée ne cesse de chuter alors que les investissements des entreprises baissent aussi. Les inégalités se sont accrues.

Il organise, en toute complicité avec Jean-Marie Le Pen qu’il reçoit clandestinement, la montée du Front National afin de diviser la droite et les Le Pen sont toujours là aujourd’hui.

Il est responsable de la mort du photographe portugais écologiste Fernando Pereira à bord du Rainbow Warrior navire de Greenpeace qu’il fait couler en Nouvelle-Zélande afin de continuer ses essais nucléaires. Nucléaire qu’il développe.

Autour de lui le climat délétère s’installe.

La mère de Mazarine dispose de l’appareil d’État pour ses déplacements, dont il faut dire qu’elle n’abuse pas, d’un bureau à l’Élysée et d’un appartement de fonction Quai Branly au frais de la princesse.

Il a laissé tomber son ex-Premier ministre Pierre Bérégovoy qui allait tout déballer mais s'est « suicidé » lors d'une promenade un dimanche après-midi, avec l'arme de service de son garde du corps ! Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy est retrouvé mort au bord du canal de Nevers, deux balles dans la tête. L'enquête officielle conclut très rapidement au suicide… Pour comprendre, il faut revenir au discours de politique générale du 8 avril 1992 que Pierre Bérégovoy a prononcé devant l'Assemblée nationale. Il déclare notamment : « On soupçonne certains hommes publics de s'être enrichis personnellement de manière illégale. S'ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s'ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer. [...] Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu'elles révèleront des actes frauduleux commis à des fins d'enrichissement personnel. [...] S'il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. [...] » Et encore : « Comme je suis un Premier ministre nouveau et un homme politique précautionneux, j'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. Je m'en garderai bien ! [...] S'il existe encore des élus qui, à quelque niveau que ce soit et à quelque parti qu'ils appartiennent, ne respectent pas les nouvelles règles de financement de l'activité politique, qu'ils le sachent : le gouvernement sera impitoyable. » Un discours qui est une véritable déclaration de guerre à la corruption !... Bien mal lui en a pris !... D’autant qu’il a découvert juste avant sa mort le scandale d’État des détournements des fonds des indemnités de la guerre du Golfe de 1991 et tout le système mafieux organisé directement par la tête de l’exécutif.

Pierre Bérégovoy était redevable du copain de « Tonton », Roger Patrice Pelat, qui a fait un infarctus mortel au moment où on allait lui poser les bonnes questions.

François de Grossouvre, conseiller de Mitterrand, est, petit à petit écarté du pouvoir à son grand dépit. Il se confie alors à des journalistes comme Edwy Plenel ou Jean Montaldo dans des critiques acerbes contre F. Mitterrand et son entourage. En avril 1994, on le retrouve mort dans son bureau de l'Élysée. L'enquête officielle conclut très rapidement au suicide… Il se serait « suicidé » non sans s’être fracturé l’épaule durant la manœuvre… et sa veuve attend toujours ses archives et ses biens disparus.

Absence d’enquête sérieuse, disparition de ses notes, luxation de l’épaule inexplicable sauf en cas de suicide forcé, pas de bruit de détonation. François de Grossouvre se savait menacé et affirmait : « Ils vont me tuer ». Curieux suicidé qui avant « son » geste envoie des fleurs à une dame, son hôte, pour lui confirmer sa présence au dîner. Lisons « Mitterrand et les 40 voleurs » de Jean Montaldo sur les coulisses de l’État PS, les réseaux de l'affairisme politique et les « 40 voleurs... » que F. Mitterrand, président de la République, tolère autour de lui, encourage parfois, protège toujours.

Il a « demandé » et obtenu le changement de l'itinéraire du TGV dans la Drôme afin de protéger la maison à Marsanne de son ami Henri Michel, le château La Borie dont un des actionnaires était Roger Hanin son beau-frère, ainsi que des truffières appartenant à Danielle Mitterrand du côté de Suze-la-Rousse. Ce changement a fait passer le TGV au-dessus du Rhône et a coûté au contribuable la bagatelle de 5 milliards de francs liés aux nouveaux ouvrages d'art. Ce montant n'était que le devis initial et ne comprend pas le surcoût d'au moins 50 %.

Entretenant sa maîtresse et sa fille adultérine dans l’appartement parisien appartenant à l'État, il passait avec elles les week-ends dans les palais de la République aux frais de celle-ci.

Il descendait tous les ans à l'Old Cataract, un hôtel somptueux sur le Nil, avec « sa petite famille », dont Françoise Sagan emmenée aussi en Amérique du Sud et qu'il fallut, victime d'une surdose de cocaïne, rapatrier d'urgence par avion spécial.

Il a augmenté la dette de la France de plus de 250 %. Raymond Barre parti en 1981 laisse pourtant un excédent de 35 milliards de francs dans les caisses, soit 5,5 milliards d'euros.

Il fait racheter par une société d’État, pour cinq fois sa valeur, l'entreprise Vibrachoc de son ami Roger-Patrice Pelat, mouillé de recel de délit d'initié dans l'affaire Péchiney-Triangle.

Il protège son grand ami René Bousquet, un ancien collaborateur des nazis, secrétaire général de la Police de Vichy.

Il couvre ses sbires gendarmes qui ont inventé l’histoire dite des « terroristes irlandais » à Vincennes.

 

Le Rwanda

Le rapport de mars 2021 de la commission des historiens sur le Rwanda démontre le déni français, les « responsabilités lourdes et accablantes » des autorités françaises face au génocide. « Les autorités françaises ont fait preuve d'un aveuglement continu dans leur soutien à un régime raciste, corrompu et violent. L'alignement sur le pouvoir rwandais procède d'une volonté du chef de l'État ».

Chef de l'Etat français pendant le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, F. Mitterrand a refusé de modifier sa politique avec Kigali pendant les années qui ont précédé le drame.  
Le document n'entretient aucun doute sur l'implication et le rôle crucial de F. Mitterrand.

De 1990 à 1994 la relation franco-rwandaise est celle d'un coup de cœur du président français pour son homologue rwandais. Régulièrement reçu à Paris par son homologue, Juvénal Habyarimana, le président hutu, a « l'oreille de l'Élysée », selon le rapport qui parle de « liens personnels » entre les deux hommes.  « À chaque fois qu'il vient à l'Élysée, il obtient l'appui « À chaque fois qu'il vient à l'Élysée, il obtient l'appui du président », précise le rapport. Le 22 mai 1994, le président du gouvernement génocidaire a envoyé une lettre à F. Mitterrand pour le remercier de l’aide apportée par la France « jusqu’à ce jour ».  Le Rwanda est alors un charnier à ciel ouvert. Au-delà de cette relation d'amitié, F. Mitterrand voit le Rwanda comme le laboratoire de sa nouvelle politique africaine impulsée en 1990 par le discours de la Baule.

Qu’il s’agisse de la réunification de l’Allemagne, de la guerre en Yougoslavie ou au Rwanda, Mitterrand, peu regardant sur les moyens, datait et revenait à ses racines maurassiennes.

 

La famille

Le journaliste Jean-Edern Hallier est menacé et harcelé. Voulant rendre publique l'existence de la deuxième femme du président de la République, et de sa fille adultérine Mazarine, laquelle fut entretenue aux frais de la princesse plus de 20 ans durant, disons qu’il a « quelques problèmes ». Notamment il est l'objet de 640 écoutes téléphoniques illégales entre le 4 septembre 1985 et le 19 mars 1986 ...  Après F. Mitterrand, il meurt en 1997 lors d’une balade à vélo, sans témoins. Pas d’autopsie, comme ce doit être le cas pour la mort suspecte d’une personnalité publique sur la voie publique, mais embaumement de son visage deux heures après sa mort sans autorisation de la famille et vol dans sa chambre d’une importante somme, d’un dessin de Picasso et des dossiers confidentiels concernant Mitterrand, Roland Dumas et d’autres.

Les associations tenues par « tatie Danielle », et qui lui survivent, lourdement subventionnées par l’État, ou encore l’argent donné aux amis comme Guy Ligier pour ses charrettes bleues, payées par la Seita et le Loto : c'est encore « Tonton ».

Il a fait nommer un de ses fils à un poste de conseiller en Afrique, rôle qu'il n'a jamais exercé.

Malade, F. Mitterrand se traînera lamentablement au pouvoir incapable de laisser le pays tranquille. Il a obligé son médecin personnel, disparu lui aussi, à publier durant 14 ans de faux certificats sur son état de santé. Il a appris qu'il avait un cancer de la prostate métastasé aux vertèbres lombaires quelques semaines avant les élections présidentielles de 1981, et n'a rien dit alors que l'aspiration à la fonction de chef d'État l'y obligeait, tout comme les fausses déclarations de fortune en omettant ses possessions en forêt de Troncay défiscalisables évidemment.

Mitterrand est aussi adepte de l’astrologie et consulte régulièrement Élisabeth Teissier qui l’a conseillé sur le gouvernement Cresson, le putsch de Moscou, le Traité de Maastricht et bien d’autres sujets qu’elle a enregistrés. Farces de l’esprit peut être…

F. Mitterrand finira, dans son délire de pouvoir et de manigances, par mettre tout le monde sur écoute y compris ses proches, des artistes, et jusqu’à la femme de Laurent Fabius…

Il a mis sur écoute sans justification plus de 150 Français, dont Carole Bouquet et il a osé affirmer à la télévision qu'il n'a jamais commis ce forfait. Curieusement, le capitaine de gendarmerie qui branchait « les fils » s'est lui aussi «  suicidé ».

 

C’est la Cour, ses affaires et intrigues puantes.

Traître à son propre parti il soutient en sous-main en 1994 la liste du voyou B. Tapie et de ses comparses C. Taubira et N. Mamère, pour torpiller la liste socialiste de M. Rocard. FN, Tapie, le populisme a de nouveau droit de cité.

En homme de droite de toujours, non seulement il reste l’ami du collaborateur Bousquet mais, il fait fleurir chaque année la tombe du maréchal félon pourtant déchu par la République…

Souvenons-nous bien qu'en 1965, Jean-Louis Tixier-Vignancour, chef de file et candidat de l’extrême droite, appelle à voter F. Mitterrand au deuxième tour présidentiel et l’extrême droite, comme Jacques Chirac, fait voter F. Mitterrand contre Valéry Giscard d’Estaing en 1981 !

Ce triste sire laisse un PS à droite et une gauche en lambeaux, un pays en mauvais État et la droite officielle au pouvoir.

À partir d’un tel bilan, un esprit libre, qui constate en outre que les inégalités et le chômage se sont développés de 1981 à 1995, ne peut être mitterrandien, et un mitterrandien ne peut être un homme de gauche. Politiquement être mitterrandien, c’est être très à droite. Humainement, c’est être sans morale, sans scrupules, sans éthique.